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La grotte de Lascaux

On avait déjà surnommé la grotte espagnole Altamira (découverte au 18ième siècle) la « Chapelle sixtine du Maddaléen ». On surnomma la grotte de Lascaux la « chapelle sixtine de l’Aurignacio-Périgordien » et aussi le « Versailles de la Préhistoire ».

 

Elle a été découverte, en 1940, par monsieur Marcel Ravidat, âgé de 18 ans, en compagnie de trois camarades ; son chien Robot avait disparu dans un fourré ; il le trouva en train de gratter le sol ; celui-ci s’avéra être un trou ; il laissa échapper un cailloux qui résonna en écho, laissant croire à une excavation profonde. Ils revinrent équipés de lampes de poche et de couteaux. Ils se glissèrent difficilement dans la caverne.

 

La fréquentation de la grotte de Lascaux se situe lors d’un épisode relativement tempéré de la glaciation, dont la durée est estimée à un millénaire. « L’analyse pollinique indique que les hommes sont venus au maximum du réchauffement et repartis avec le froid ».

 

 La conservation de ces fresques jusqu’à nos jours est surprenante; des moyens rudimentaires ont servi à leur élaboration. Minéraux (quartz, gypse, apatite) rouges, ocres, noirs, violacés, broyés en poudre ou non, mêlée à de l’argile, sable et eau, pour en faire une pâte plus ou moins fluide, appliquée avec les doigts, des poils, des tampons, et des crayons qui étaient des morceaux de pierre, des silex tranchants et des os pointus. Pigments colorés même appliqués avec la bouche par la méthode du soufflage. On traçait, dessinait, peignait et gravait sur des parois rugueuses ; le relief de celles-ci était souvent une aide pour compléter une figure.

 

Des résidus d’échafaudage et de mât à perroquet (identifiés par microscopie électronique comme étant généralement du chêne ou du genévrier) ont été trouvés ainsi que divers instruments à peindre, tels que palette, mortier, broyeur, charbon minéral, grattoir, lissoir, perçoir et pochoir.

 

Une lampe de grés rose, à graisse, a été découverte, ainsi qu’une torche.

L’élaboration complexe de ces peintures est envoûtante – superposition, mise en scène par panneaux d’animaux en procession, groupés par espèces (chevaux, taureaux, vaches, cerfs, bisons) en mouvement ou immobiles ; ces artistes préhistoriques ont leur style propre : les bêtes sont représentées de profil, avec des têtes petites, des ventres ballonnés, des crinières striées ou vaporeuses, des membres courts souvent animés, des queues démesurées.

 

La dyade (couple de deux principes complémentaires) est fondamentale dans l’art paléolithique. Un assemblage de bovins et d’équidés se retrouve en plusieurs exemplaires dans les sanctuaires magdaléens.

 

Ainsi sont représentés à Lascaux : un grand bovin et des petits chevaux marchant pour la plupart en sens inverse ; la vache qui saute est accompagnée de poneys. Il y a un seul ours, une licorne, un rhinocéros, un cheval seul et un bison seul. Les deux autres bisons sont représentés croupe à croupe. Il n’y a aucun mammouth qui a été peint ou dessiné; mais dans les grottes environnantes, de telles peintures s’y trouvent.

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Lascaux 29

Monotype, 20 x 36 cm

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Le double fond de l'inconscient.

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© 2023 Pierre-Émile Larose, auteur, artiste peintre

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