La “bête noire » de John A. Macdonald (1815-1891) : Louis Riel (1844-1885).
- pelarose
- 14 févr. 2021
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Dernière mise à jour : 1 mars 2021
La statue de John A. Macdonald, érigée sur la place du Canada, Montréal, a été déboulonnée de son socle et renversée, en août 2020 ; à l’occasion d’une manifestation de la Coalition des personnes noires, autochtones et racisées (BIPOC). Ce monument commémoratif de J.A. Macdonald, un des principaux signataires de la Confédération canadienne (1867), et un des tous premiers ministres du Canada, serait un symbole de racisme, d’oppression et d’esclavage.
Ce premier ministre a eu maille à partir avec Louis Riel, un métis de la Rivière Rouge, appartenant à une petite communauté de colons, établis sur un territoire appartenant à la Compagnie de la Baie d’Hudson, situé dans l’Ouest canadien ; aujourd’hui, ces terres se nomment le Manitoba. Pour avoir défendu les droits de sa nation (métis, indiens, français, anglais et autres), laquelle l’avait nommé leur chef, pour la représenter auprès du gouvernement de Macdonald, Louis Riel a été nommé fondateur du Manitoba en 1992.
Sa première statue fut réalisée par le sculpteur Marcien Lemay et par l’architecte Étienne Gaboury. Elle avait été placée et érigée en arrière de l’Assemblée Législative du Manitoba. Elle fut admirée par les uns et honnie par les autres. Voir le lien suivant:

Mais, à cause de la majorité de la population, dénuée de notions esthétiques, elle fut transportée et placée sur le terrain du Collège universitaire de Saint-Boniface (CUSB), qui la réclamait. La statue représentait un homme nu et torsadé, selon les normes modernes ; le sculpteur avait été certes inspiré par Auguste Rodin, sculpteur, (1840-1917). L’historien Philippe Mailhot écrit à ce sujet : « Ce qu’on voit, ce n’est pas le corps de Louis Riel, c’est son esprit, son âme tourmentée par les forces qui divisaient le Canada ».
Quelles étaient donc ces forces contraires, qui conduisirent aux mouvements insurrectionnels, survenus dans l’Ouest canadien, dans les années 1869-1870 et 1884-1885, et qui se terminèrent par l’exécution par pendaison du héros, Louis Riel, pour cause de haute trahison. Même si le clergé, qui l’avait abandonné, n’avait pas appuyé ses revendications auprès du gouvernement, argumenta auprès du tribunal, qu’il était atteint de folie. Aujourd’hui, cet homme aurait été jugé inapte à subir son procès, pour cause de maladie mentale.
À cette époque, la petite colonie d’habitants de Louis Riel ne pouvait compter que sur l’agriculture pour sa survie ; les bisons se faisaient de plus en plus rares ; en outre, les tenanciers craignaient de perdre leurs terres ; car ils n’avaient pas de véritables titres de propriété. Elles appartenaient à la Compagnie de la Baie d’Hudson, et le gouvernement de Macdonald voulait s’en emparer. Voir la suite dans mon prochain blogue.

Lascaux 25, monotype : encre sur papier, 28 X 33 cm
Artiste peintre : Pierre-Émile Larose
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