Le vestibule
Visiteurs ! Bienvenue dans la caverne de l’âge de pierre, laissez derrière vous le monde nucléaire et de la machine, pénétrez dans l’univers naturel et merveilleux du Cro-Magnon. Il fait encore partie de la terre mère, d’où il tire sa subsistance, par la chasse et la cueillette ; il peut y survivre seulement avec une seule gaule, armée d’un silex. Dans ce couloir-ci, regardez comment je l’ai imaginé, dans la forêt, en train de chasser le cerf. Cet homme préhistorique et sa proie me sont apparus dans un gribouillis ; je n’ai eu qu’à compléter leurs figures de pigments colorés. Cet homme devait peu chasser les félins, ces bêtes dangereuses et à vie nocturne ; car elles ne sont pas beaucoup dessinées dans la grotte de Lascaux ; les dessins gravés sur les parois ressemblent plutôt à des lions sans crinière « reconnaissables à leur tête large et ronde, à leurs oreilles arrondies, à leur longue queue… » ; mes gravures en représentent deux.
La caverne des Cro-Magnons - Le vestibule
« Source des informations du texte : Dictionnaire de Lascaux, de Brigitte et Gilles Delluc, Éditions Sud Ouest, 2008. Les phrases mises entre guillemets extraites du dictionnaire, ont été copiées dans le texte d’une façon identique.»
Origine du mot Cro-Magnons
Cro-Magnons : cro, un ancien mot français qui signifie creux, et magnon, du latin magnus, qui signifie « grand » ; cet homme préhistorique est ainsi nommé ; car on avait trouvé un grand crâne dans un creux.
Des hommes préhistoriques
Les Cro-Magnons sont désignés comme étant « Homo sapiens sapiens », c’est-à-dire intelligents. Ce sont les ancêtres directs de l’homme moderne. Ils viennent de l’Afrique après avoir transité par le Moyen-Orient. Ils arrivent en France entre 12,000 et 40,000 ans à partir du présent. Ils peignent les grottes de Lascaux il y a environ 20,000 ans, et cela en différentes périodes. Vers le même temps, ils vivent en Espagne ; la grotte d’Altamira, située au nord de la péninsule ibérique en témoigne. Ces hommes avaient le même cerveau et la même intelligence que nous. Leur métabolisme n’était pas différent du nôtre. Ils avaient leur propre langage. Leur taille était toutefois plus grande et leur boîte crânienne moins ronde. Ils leur manquaient évidemment notre acquis culturel.
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